Ces conversations difficiles qu'on évite
- Mae Ustarroz
- 8 août 2024
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 18 sept. 2024

Ça commence souvent comme quelque chose qui nous fait à peine lever un sourcil. Un petit caillou dans la chaussure que l’on remarque en début de rando. Un tout petit caillou dont on se rend compte de la présence une fois qu’on est enfin prêt à partir. Si petit qu’il ne vaut pas la peine de poser son sac et de se déchausser pour l’enlever. On va l’endurer ce petit caillou. Même pas certaine qu’il y en ait un en fait.
Sauf que voilà, au bout de quelques mètres, ça commence à nous irriter… il est bien présent et il devient même le centre de notre attention ce caillou. Après quelques kilomètres, ça saigne, ça nous fait perdre du temps… ça fait mal et ça nous énerve. Il faut soudainement tout arrêter, se déchausser, désinfecter, mettre un pansement et respirer par le nez pour se calmer.
Les conversations que l’on ne veut pas avoir ont diverses origines. Un incident au travail, un désaccord entre amis, une opinion non partagée que l’on garde pour nous, car elle ne vaut pas la peine de bouleverser la relation. Il nous paraît trop risqué d'aborder le sujet.
Les sources des discussions difficiles sont multiples, mais toutes ont pour point commun le sentiment d’inconfort et de stress qu’elle génère chez nous. On se sent frustré, en colère, coincé, envahi d’émotions fortes et négatives.
Nous y sommes tous confrontés de temps en temps… mais alors… comment et quand agir ?
Si l’évitement est une stratégie qui peut parfois porter ses fruits, elle n’est souvent pas la meilleure option à long terme, notamment si la relation avec l’autre partie est importante pour vous.
La peur, la colère, la frustration ou toute autre émotion négative que vous ressentez commence à paraître ? Voilà un autre signe que l’évitement ne vous sert plus.
Bon d’accord on passe à l’action. Mais on fait quoi?
Premièrement : on essaie de se mettre à la place de l’autre. Vous percevez un problème et vous avez ruminé la situation de nombreuses fois dans votre tête… mais l’autre partie est-elle au courant du problème que vous percevez ? Est-ce un bon moment pour elle de vous entendre ? Est-elle à ce moment précis apte à vous écouter ?
Deuxièmement : on rationalise, on fait la distinction entre les émotions ressenties et les faits. Plus facile à dire qu’à faire. Aborder la conversation avec une charge émotive lourde amènera très probablement à une escalade émotionnelle… et là, le pire scénario que vous entretenez dans votre tête depuis des semaines deviendra réalité. (Ne vous inquiétez pas, on est très nombreux à imaginer des scénarios anxiogènes. Ça ne sert à rien, mais on le fait quand même)
Présentez vos points de façon constructive et non violente. Parlez au “je’’. Rappelez-vous, votre objectif est non seulement de vous faire entendre, mais aussi de préserver votre relation avec l’autre partie.
Troisièmement : on prépare notre liste de sujets à aborder et de questions à poser. Comme dans toute situation chargée émotionnellement, mieux vaut arriver préparé, et armé de notes pour ne pas dévier du sujet.
Quatrièmement : on passe à l’action.
La meilleure façon de combattre ses craintes est de les affronter. Vous vous êtes préparé, vous avez vos objectifs en tête, vos points sont écrits de façon constructive. Vous êtes prêt.
Article rédigé par Maé Ustarroz
Consultante en gestion et communication
Fondatrice Pangea Stratégie
Pangea est un réseau d'experts spécialisés en communication stratégique, gestion du changement et conseil en management.Notre mission est d'accompagner les organisations à impact dans leur croissance et leur performance.
Afin de faciliter la lecture du présent texte, nous avons employé le masculin comme genre neutre pour désigner aussi bien les femmes que les hommes.


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